Il y a vagabondages prolonge l’expérience chorégraphique des Reliefs. S'inspirant de l'imaginaire du western à travers la bande dessinée et l'image cinématographique, la pièce questionne la réception et l'impact d'un univers chorégraphique, son relief sonore et son potentiel vibratoire sur la perception du non voyant, les résonances de ceux-ci sur le spectateur voyant. A la recherche d'une écriture sensorielle, les lignes d'écritures sonores

et visuelles se frôlent pour dérouler une partition fragmentée. Les sonorités 

des planches, les bribes de textes, de narrations, relayées par les matières et compositions musicales du violoniste troublent la perception du spectateur. 

Le spectateur proche de l'espace scénique fait surface de résonance.

 

La pièce en tension, s'inscrit dans un paysage traversé par l'air lui donnant

son caractère suspendu. Les éléments d'actions, les évocations d'images,

les situations fugaces (duels,prouesses...) apparaissent et disparaissent,

construisant une narration non explicite. La personne déficiente visuelle est conduite à donner sa propre traduction de l’écriture sonore qu’elle perçoit auditivement et physiquement. Le spectateur voyant est invité à voyager

selon ses sens, ouvrir les yeux ou clore les paupières, à réinventer 

une «double narration».

​

Conception chorégraphique Anne Hivert avec Benjamin Aliot Pages, Antonia Pons Capo 

Conception musicale Brahim Dhour

Création lumière Christophe Barriere 

Regard extérieur Christine Jouve 

Photos, vidéos Sylvia Ghibaudo.

 

 

 

​